La vie à Pédoland suit son cours, avec comme dernier épisode en date, les dénégations de Bayrou, actuel 1er ministre, au sujet de l'étouffement d'un scandale de pédocriminalité dans un institut privé catholique qu'il connaît très bien.
Comment est-il possible que Bayrou soit toujours là après sa 4e version de l'affaire, déballée à l'Assemblée nationale ? Comment est-il possible que cet individu soit défendu par la quasi totalité de la classe politique ?
Cette affaire est l'occasion pour le grand public de découvrir à quel point l'omerta sur les actes pédocriminels est forte et bien entretenue par la classe politique.
Ce 19 février, la presse annonce que "Trois hommes ont été placés en garde à vue pour "viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées", a annoncé le parquet de Pau, mercredi 19 février. Nés respectivement en 1931, 1955 et 1965, ils sont soupçonnés de faits "susceptibles d’avoir été commis entre 1957 et 2004 au sein de l’établissement scolaire Notre-Dame de Bétharram". Avec 70 à 20 ans de retard, la "justice" a enfin décidé en 2024 de remuer un peu.
70 ans de violences en toute impunité
L'affaire remonte aux années 50, dates des maltraitances et violences sexuelles les plus anciennes mentionnées, et n'a jamais cessé puisque dans ce pays, tout est fait pour protéger les pédocriminels, surtout lorsqu'ils sont dans des réseaux, et pour faire taire les victimes. La "justice", les forces de "l'ordre" (lequel?), et le monde politique s'empressent de mettre un couvercle, voire une chape de plomb, sur ces affaires. Depuis Outreau, plus jamais il n'a été question de réseau pédocriminel. C'est comme le nuage de Tchernobyl : ce pays serait épargné par le fléau mondial des réseaux de pédos, satanistes ou non.
Bétharram est un collège et lycée catholique privé sous contrat et largement financé par l'argent public -comme toutes les écoles privées, ouvert en 1837 et situé à environ 20 km de Pau et 10 km de Tarbes. Depuis les années 50 au moins, les enfants de familles privilégiées y sont envoyés pour avoir une éducation bien conservatrice. D'autres y allaient pour être "corrigés" : La violence dans cette structure était donc bien connue.
Parmi ses illustres élèves, on peut citer Michel Camdessus qui a ruiné nombre de pays d'Afrique et d'Amérique latine quand il dirigeait le FMI, en imposant ses "politiques d'ajustement structurel" destinées à tout privatiser et à ruiner la souveraineté des Etats. Bayrou y a mis plusieurs de ses enfants et son épouse y enseignait le catéchisme.
Bayrou a été :
conseiller du département de 1982 à 2008,
président du conseil général des Pyrénées Atlantiques de 1992 à 2001, en charge semble-t-il de la protection de l'enfance.
député de 2e circonscription des Pyrénées qui comprend Lestelle Bétharram où se trouve l'Institut de 1986 à 1993, de 1997 à 1999 et de 2002 à 2012
ministre de l'Education nationale de mars 1993 à juin 1997
Il est question de plus d'une centaine de plaintes jusqu'à présent, dont la moitié pour des violences sexuelles, presque toutes déposées depuis 2024 et l'ouverture d'une instruction judiciaire médiatisée dans la presse locale et nationale. L'une des victimes, Jean-Marie Delbos, qui mentionne des violences sexuelles commises entre 1957 et 1961, a été interné en hôpital psychiatrique après avoir parlé de ce qu'il subissait au confessionnal : le système, c'est-à-dire l'institut et des médecins, l'ont fait passer pour un malade psychiatrique [1].
Rien ne s'est passé jusqu'en 2024 [2] : c'est à ça que sert la "justice". A enterrer tout ce qui dérange le système, à s'occuper de ce qui se voit, à dissimuler ce qui peut l'être. Saluons les rares exceptions, ces magistrats qui essaient encore de faire du droit dans cette institution mafieuse.
Je ne vais pas retracer le fil du scandale, même Wikipedia l'a fait de manière assez complète. Concernant Bayrou, qui A déclaré à l'assemblée n'avoir jamais entendu parler d'aucune affaire de violences, "a fortiori des violences sexuelles", dans cet établissement, on sait désormais qu'il a été informé à la fin des années 90 par une enseignante, un gendarme et par un juge -accessoirement son voisin comme l'a précisé Bayrou- de maltraitances et violences sexuelles et de l'existence de plaintes à ce sujet.
L'inspection d'académie, la "justice", n'ont cherché qu'à blanchir l'institut. Pourquoi autant d'énergie, autant de monde impliqué dans l'organisation du silence, permettant que des dizaines d'enfants soient agressés et maltraités ?
Témoignage vidéo de deux victimes de l’Institut, qui font partie des parties civiles : Youtube.
L'affaire Bayrou / Bétharram, symptôme d'une société malade
On a parlé ici de nombreuses affaires de réseaux pédocriminels, toutes étouffées par la "justice", la police et le monde politique, car de nombreux élus et candidats à la présidentielle ont été informés, qu'il y a eu deux rapports de l'ONU sur le traitement lamentable de ces dossiers à Pédoland, que les citoyens et les victimes sont nombreux à dénoncer depuis les années 90 cette propension à protéger les pédocriminels et à écraser les victimes.
Bayrou est un de ceux dont je n'ai pas entendu parler dans mes recherches sur les réseaux pédocriminels. Mais il vient de Pau, où je sais qu'ils sont bien présents, y compris dans leur forme la plus obscure et sanglante, et cela au moins depuis les années 80.
En 2000, quand le JT de France 3 local a traité le suicide d'un directeur de l'Institut mis en cause par deux enfants pour des viols, dont l'un avait 10 ans au moment des faits, voici le commentaire du journaliste qui a suivi l'interview complaisante de l'avocat expliquant que la suspicion fut insoutenable pour son client : "Reste le doute sur une affaire qui avait coûté deux semaines de prison préventive au prêtre sur la seule foi du témoignage d'un enfant. Une détention jugée inutile et excessive et injustifiée à l'époque, y compris par la partie civile qui évoque aujourd'hui la responsabilité du juge d'instruction". Puis l'avocat des victimes tape sur le juge d'instruction qui a mis le pédo en préventive. Incroyable, mais cela montre l'ambiance décomplexée de l'époque.
Le conseil général a été mis au courant : Selon Marianne (13/02/2025) "Françoise Gullung, professeure de mathématiques à Bétharram de 1994 à 1996, a porté plainte à l'époque pour y dénoncer un climat violent. « J'en ai parlé de vive voix à François Bayrou pour lui dire qu'il fallait être vigilant parce qu'il se passait des choses anormales », affirme-t-elle aujourd'hui, ajoutant avoir alors également écrit, avec l'infirmière du collège-lycée, au conseil général des Pyrénées-Atlantiques où il siégeait." Qu'est devenue la plainte ?
Bayrou avait pris la défense de l'établissement lors d'une visite officielle en 1996 en tant que ministre de l'Education, et il était allé voir le juge pendant la détention de Carricart pour parler de l'affaire, probablement pour essayer d'en savoir davantage et pour défendre le mis en cause.
Bien qu'il a affirmé n'avoir rien su et n'être jamais intervenu dans cette affaire, il avait demandé début 1996 une inspection suite à la gifle donnée à un élève [3] qui a blanchi l'établissement à ce sujet sans aller plus loin, et dont l'auteur déclare aujourd'hui que sa conclusion "ne tenait pas la route".
Et toujours selon Marianne, d'après Médiapart, "Selon Alain Esquerre, plaignant à l'origine de la dénonciation collective des faits l'an dernier, ce religieux était en réalité "un ami de la famille Bayrou". "Sa femme était aux obsèques" du prêtre en 2000, ajoute une autre victime, Jean-Marie Delbos".
C'est donc à l'unisson que tous ceux qui auraient pu agir dans la chaîne de responsabilités ont entretenu l'omerta. Bayrou n'a pas compris que l'époque a changé et que maintenant, les souris, ce sont les pédos.
Tout ce petit monde s'est activé pendant au moins 30 ans pour ne rien entendre, ne rien voir, ne rien dire. Comme dans un système mafieux. Et alors qu'il est acculé, que dit Bayrou pour se défendre devant les députés ? "Si je ne savais pas, d'autres savaient. Quel était le gouvernement à cette époque ? C'est le gouvernement socialiste de 1997 à 2002. Le ministre de la Justice était Élisabeth Guigou". Guigou qui a enterré l'affaire Zandvoort en 2000 [4]. Et France Info de préciser que "Selon des documents que nous nous sommes procurés, le procureur général avait averti à au moins trois reprises la garde des Sceaux". C'est probablement pour l'ensemble de son œuvre qu'elle a été nommée par la micronie pour présider une commission bidon sur les violences sexuelles contre les enfants.
Autres ministres de l'Education visés par Bayrou : Claude Alègre (décédé récemment) et Ségolène Royal, qui a annoncé porter plainte.
Je vais ici proposer des pistes de réflexion sur cette affaire, sans que cela puisse être des accusations : je n'ai que ma connaissance des réseaux, notamment dans ce secteur, pour poser quelques éléments.
D'abord : quels sont les autres échelons concernés par le silence imposé sur cette affaire ? Le député de la circonscription ? Les élus régionaux, alertés eux aussi ? Des ministres de l'Education nationale ? Et du côté de l'Eglise ? L'évêque du secteur ? Des procureurs, des juges, leur hiérarchie : le ministère de la "justice" ? Encore au-dessus ? Bayrou n'est évidemment pas le seul à avoir couvert cette histoire. Et tout le monde a pu se cacher derrière l'absence de condamnations par la "justice".
Il est beaucoup question de secret dans cette affaire : qu'est-ce qui permet de sceller le secret ? Un mélange de compromission et de copinage. Certains sont compromis et doivent agir parce qu'ils n'ont pas le choix, d'autres agissent en espérant un renvoi d'ascenseur. Grâce à quels réseaux ce schéma peut-il être facilité et mis en œuvre ?
Est-il possible que certains enfants particulièrement vulnérables aient été agressés par des individus de l'Institut hors de l'établissement, par exemple dans des soirées avec d'autres personnes, au hasard, des notables du coin ?
Y a t-il d'autres affaires dans ce secteur ? Plusieurs meurtres d'enfants ou d'adolescents qui posent question à Pau et a proximité, dans les années 80 - 90 surtout (maintenant on fait davantage d'effort pour trouver des lampistes). On a aussi un certain nombre de prêtres incriminés pour des faits de pédocriminalité ces dernières années, pour des faits souvent anciens.
Cette affaire se limite-t-elle à des pervers isolés dans la même institution, et sur le long terme ? S'il y avait un réseau pédocriminel derrière cette affaire, l'organigramme et le schéma de la mise en œuvre du silence seraient les mêmes. On sait aussi que des élèves en ont agressé d'autres : où sont-ils aujourd'hui ? Ont-ils envie que l'affaire soit exposée ? Et les notables qui y envoient leurs enfants et protègent l'établissement, quelle est leur position sur ce scandale ?
Il est aussi intéressant de voir qui il tente de mouiller dans l'affaire, comme pour détourner les regards, ou peut-être pour menacer si jamais l'étau devait se resserrer sur lui : c'est la mitterrandie. Certes, c'est l'opposition et il plus facile de renvoyer la balle à des opposants politiques. Mais, plusieurs témoins m'ont parlé de certaines figures de la mitterrandie impliquées dans des systèmes pédocriminels, à différents degrés, dans les années 80 et 90 surtout.
Que pourrait-il y avoir derrière cette affaire, derrière cette impunité, pour que tout le monde se soit désintéressé pendant si longtemps des dérives dans cette "école" ?
Pourquoi n'a t'il pas agi ? Au moins essayé de poser des questions aux responsables de cet institut, voire mis en garde l'autorité scolaire ? N'avait-il pas à cœur le bien-être des enfants ?
Pourquoi Bayrou se risque-t-il aujourd'hui à nier l'évidence, en sachant parfaitement que ses mensonges vont être vérifiés et lui revenir dans la figure comme des boomerangs ? N'a t'il pas de portes de sortie plus honorables, par exemple en admettant avoir été au courant mais n'avoir pas agi parce que personne n'avait été condamné ?
Il n'y a peut-être pas de réseau organisé derrière cette affaire, mais plusieurs signaux d'alerte existent. N'oublions pas que nous sommes dans un pays où la question de la majorité sexuelle est si sensible que le lobby pédocriminel se met à l'œuvre à chaque fois qu'il en est question, dans les médias, au Parlement, dans les gouvernements, dans les milieux judiciaires notamment.
Un pays dans lequel les plaintes pour violences sexuelles sont classées à tour de bras malgré les pseudos "priorités nationales", dans lequel la protection de l'enfance est systématiquement piétinée. Un pays où Jack Lang a été proposé pour être défenseur des droits des enfants (finalement ce sera Dominique Baudis), et où on nous présente Brigitte macron comme une défenseuse des enfants contre les violences, y compris sexuelles.
Chaque jour des affaires Bétharram sont stoppées avant d'arriver à un procès. Il ne faut pas ouvrir la boîte de Pandore : on ne sait jamais jusqu'où cela ira, et la colère des citoyens risque d'être difficile à contrôler s'ils découvrent à quel point notre société est vérolée par ces actes, et envisagent le coût que cette impunité représente pour les victimes d'abord, et par ricochet pour l'ensemble de la société.
-----------------------
Bayrou n'est qu'un symptôme de cette omerta généralisée sur la question, qui ne peut s'expliquer simplement par des actes isolés : il faut un système de compromissions et d'obligations sur le mode féodal. Des seigneurs corrompus et tout le monde en dessous doit obéir pour avoir sa part dans la gamelle. Nous sommes manifestement soumis à un système pédocriminel, l'affaire Bétharram n'est que la brindille qui cache une jungle foisonnante de dossiers pourris, d'actes barbares sur des enfants, de chantage, de pouvoir.
Le point positif, c'est que les temps changent. Les citoyens, l'opinion publique, n'acceptent toujours pas la pédo"philie" comme disent certains : malgré la propagande, l'épidémie de pédocriminalité, l' "éducation sexuelle", les gens ne veulent pas qu'on touche aux enfants. Bétharram révèle que ce n'est pas le cas dans certaines sphères, hélas dans celles qui ont du pouvoir et de l'influence sur nos vies.
___________________________________________
[1] Jean-Marie Delbos a été indemnisé en 2023 par la Commission reconnaissance et réparation (CRR) suite à une enquête interne à l'Eglise.
[2] La seule fois où une procédure a un peu avancé, le mis en cause, le directeur de 1987 à 1993 Pierre Silviet-Carricart qui est cité actuellement dans 16 plaintes, a eu la bonne idée de se suicider à Rome après avoir été mis en examen en 1998 pour viols sur un garçon de 10 ans. Une deuxième plainte avait suivi. On l'a repêché dans le Tibre.
[3] Cette violente baffe a entraîné une perte d'audition de 40% chez l'enfant. Il s'est enfui de l'établissement juste après l'avoir reçue, en décembre 1995. Une plainte a été déposée peu après.
[4] Au sujet de l'affaire Zandvoort : un réseau pédocriminel belgo hollandais qui a produit des CD Roms pédocriminels a été dénoncé par l'association Morkhove, à la fin des années 90. Sur ces CD Roms, plusieurs dizaines de familles françaises ont reconnu des enfants, disparus ou assassinés le plus souvent. Mais le procureur de Bobigny Yvon Tallec a classé l'affaire en 2003 au motif que les parents et les enfants étaient consentants. Karl Zero a relaté l'affaire dans un documentaire. J'en ai parlé dans plusieurs articles car ce réseau croise le réseau belge et au réseau anglais, et qu'il est relié à l'enlèvement de Manuel Schadwald en Allemagne.
Un immense bravo pour ce travail sérieux et constant. J
Vue la gravité du moment, je me permets le commentaire suivant:
Je suggère de ne pas tomber dans le piège "politicard". Les pontes du théâtre politique sont tous copains. Tout comme, en réalité, les frontières nationales ne sont que des fantasmes dans un monde transnationalisé et où les maîtres du jeu sont apatrides...au plus haut niveau, le monde politique est une seule entité sans oppositions réelles. Cette classe politique, dans son ensemble, est mafieuse et criminelle. Son ennemi est constitué des citoyens conscients et résistants dans l'âme.
En ce moment les "Océania" et "Est Asia" 2.0 préparent, ensemble et sous nos yeux, une guerre entre frères européens. La mafia politique laisse faire les psychopathes au pouvoir à Kiev, Moscou, Washington, Bruxelles et Paris.
Les acteurs du parlement continuent à amuser la gallerie avec la réforme des retraites pour économiser des miettes et autres problèmes qu'ils entretienent à dessein....pendant que Macron, Trump et Bruxelles s'apprêtent à dépouiller le peuple du peu qui lui reste pour faire tourner les fabriques de drones tueurs et autres bijoux de Safran, Thales, EADS, BAE Systems, SpaceX, etc...
Il nous incombe de nous soulever contre ce pouvoir militaro-pedo-pharmaceutico-financiero....criminel dont le seul et unique but est l'exécution du fameux projet de Macron et de ses maîtres: notre anéantissement en tant qu’espèce d'êtres libres.